Le moral des 18-30 ans repart à la hausse après deux années de Covid-19 marquées par une perte des liens sociaux, une dégradation de la santé mentale et une insertion professionnelle ralentie, selon une étude publiée mardi.
Le moral des 18-30 ans repart à la hausse après deux années de Covid-19.
L’enquête annuelle de l’Injep (Institut national de la jeunesse et de l’éducation populaire) et du Crédoc (Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie) pointe un « regain d’optimisme lié à la reprise du marché du travail et au retour à la vie normale ». L’année 2022 se caractérise par un état d’esprit plus positif qu’en 2021 (48% des jeunes interrogés utilisent un registre lexical positif, +2 points) et surtout une nette « diminution des expressions négatives » : 33% des interrogés affirment être dans un état d’esprit négatif en 2022, contre 45% l’an dernier. 19% se déclarent « neutres », ce qui traduit, selon l’étude, « une forme d’attentisme lié à un contexte de crises successives ».
Un renforcement de l’engagement des jeunes
Autre signe d’amélioration du moral des jeunes, 66% des 18-30 ans se disent « confiants dans leur avenir personnel pour les trois années qui viennent ». Une hausse de 6 points par rapport à l’année dernière. L’étude relève également un renforcement de l’engagement des jeunes, dans un contexte d’année électorale. La participation bénévole des 18-30 ans a notamment atteint son plus haut niveau depuis 2016, avec 21% des jeunes qui déclarent donner quelques heures de leur temps, toutes les semaines, à des ONG, partis politiques, ou autres organisations.
Les jeunes femmes plus touchées par les conséquences psychologiques de la pandémie
Toutefois, les jeunes femmes ne retrouvent pas leur moral d’avant-crise, et ont été plus touchées que les jeunes hommes par les conséquences psychologiques de la pandémie, selon l’étude. En 2022, 41% des jeunes femmes interrogées déclarent être dans un « état d’esprit positif », soit 6 points de moins qu’en 2020, contre 57% des jeunes hommes, 1 point de moins qu’en 2020. L’étude relève aussi la « persistance d’un sentiment de solitude » : « 36% des jeunes se sentent seuls de temps en temps », une hausse de 5 points par rapport à l’avant-pandémie. L’enquête a été réalisée en ligne du 14 mars au 28 avril 2022, auprès d’un échantillon représentatif de 4.512 jeunes âgés de 18 à 30 ans résidant en France, sélectionnés selon la méthode des quotas.