L’usage de la chloroquine doit être étendu selon ces médecins

SANTÉ – Le vent serait-il en train de tourner pour la chloroquine? Popularisé par le Dr Raoult à Marseille pour soigner les patients atteints du Covid-19, ce médicament est sujet à controverses, notamment en raison de tests ne remplissant pas les critères habituels de validation scientifique. Mais face à l’absence de “vaccin et de traitement antiviral”, certains spécialistes commencent à préconiser son utilisation, strictement encadrée.

C’est le cas des douze médecins ou professeurs de médecine, dont l’ancien ministre de la Santé, Philippe Douste-Blazy ou le président de l’Association des médecins urgentistes de France, Patrick Pelloux, qui signent un appel au Premier ministre dans les colonnes du Parisien ce 4 avril, intitulé: “Ne perdons plus de temps!”

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“Urgence”

Ils demandent à Édouard Philppe de modifier “en urgence” le décret qui encadre la délivrance de chloroquine et qui la réserve aux cas les plus graves. Une décision qui ne serait pas adaptée à la situation, selon les signataires de cet appel. ”À ce stade trop tardif de la maladie, ce traitement risque d’être inefficace”, plaident-ils, tout en anticipant la suite: “Si l’efficacité de l’hydroxychloroquine se confirme, il faudra rapidement ouvrir le protocole aux médecins libéraux pour éviter la saturation des hôpitaux”, préviennent ces professionnels de santé.

Pour défendre auprès du Premier ministre son utilisation plus large, ce collectif avance deux arguments. D’abord, une étude chinoise publiée par le journal universitaire Chen et coll. qui suggère “l’efficacité de la chloroquine ou de l’hydroxychloroquine au laboratoire et chez les malades”, après une étude sur 30 patients.

“Taux de mortalité plus faible à Marseille”

En France, ils constatent également que “le taux de mortalité chez les personnes hospitalisées” est “beaucoup plus faible à Marseille que dans le reste du territoire”, selon les données de Santé Publique France, l’agence nationale du ministère de la Santé.

Ils émettent tout de même une réserve “pour éviter tous risques ou dérives”. Ils préconisent que l’antipaludéen soit “délivré en pharmacie hospitalière avec obligation d’assurer une traçabilité des prescriptions et un retour des données médicales”.

Enfin, ils rappellent que l’Italie et les États-Unis ont d’ores et déjà intégré ce médicament dans leurs traitements et semblent craindre une possible pénurie. “Nous appelons l’État à effectuer des réserves ou des commandes d’hydroxychloroquine afin que, si l’efficacité se confirmait dans les prochains jours, nous ne soyons pas en manque de traitement”. 

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Source: huffingtonpost.fr

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