La technique a fait ses preuves pour lutter contre la dépression saisonnière, les problèmes d’endormissement et la jaunisse du nourrisson.
Les séances de luminothérapiese pratiquent le plus souvent à domicile, mais aussi parfois à l’hôpital (ici, au centre du sommeil de l’Hôtel-Dieu, à Paris).
Cet article est extrait du mensuel Sciences et Avenir – La Recherche n°907, daté septembre 2022.
De la lumière artificielle pour améliorer le moral, combattre les troubles du sommeil des adultes ou traiter la jaunisse des nourrissons. Le principe de la luminothérapie est d’exposer un patient à une lumière artificielle – le plus souvent blanche, mais aussi bleue – à large spectre, filtrant les rayons ultraviolets (UVA et UVB). À ne pas confondre avec la photothérapie, validée, elle, depuis les années 1970 et uniquement à base d’UV pour traiter le psoriasis.
Lutter contre la dépression saisonnière
Pour les adultes, le but de la luminothérapie est d’inhiber la sécrétion de mélatonine, l’hormone essentielle de la régulation de notre sommeil sur 24 heures, qui augmente dès que la luminosité baisse pour nous faire basculer en mode sommeil. Aujourd’hui, ses bénéfices dans la prise en charge des troubles veille/sommeil, dits aussi circadiens (lire S. et A. n° 838), sont largement utilisés chez les patients présentant soit une « avance de phase » (sommeil précoce en soirée, réveil nocturne précoce), soit à l’inverse un « retard de phase » (sommeil et réveil tardifs). Dans le premier cas, le recours à la luminothérapie a lieu le soir afin de retarder l’horloge biologique ; dans le second, le matin pour l’avancer.