Les rédactions du « New York Times », du « Washington Post » et du « Wall Street Journal » expulsées de Chine

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La Chine a ordonné, mardi 17 mars, aux journalistes américains travaillant pour les quotidiens New York Times, Washington Post et Wall Street Journal de rendre sous deux semaines leur carte de presse, ce qui équivaut de facto à une expulsion du pays.

Il s’agit d’une réponse à la décision « scandaleuse » de Washington de réduire fortement le nombre de Chinois autorisés à travailler pour cinq médias de Pékin aux Etats-Unis, a fait savoir dans un communiqué le ministère chinois des affaires étrangères.

« Ce n’est pas du tout la même chose », a protesté depuis les Etats-Unis le secrétaire d’Etat Mike Pompeo. « Les personnes que nous avons identifiées il y a quelques semaines » étaient « membres des organes de propagande chinoise » qui ne jouissent pas de la « liberté » de la presse dans leur pays, a-t-il estimé en appelant la Chine à revenir sur cette décision, qui, selon lui, « empêche au monde de savoir ce qui se passe vraiment à l’intérieur du pays ».

Les journalistes en question, dont la carte de presse expire cette année, devront en informer le ministère des affaires étrangères sous quatre jours et rendre leur accréditation sous dix jours, précise le communiqué. La carte de presse conditionne le permis de séjour en Chine des journalistes étrangers.

« Ils ne seront plus autorisés à travailler comme journalistes en République populaire de Chine, y compris dans les régions administratives spéciales de Hongkong et de Macao », a ajouté le ministère. Les Etats-Unis ont fortement réduit ce mois-ci le nombre de Chinois autorisés à travailler pour cinq médias de Pékin aux Etats-Unis, en réponse aux restrictions imposées à la presse étrangère en Chine. Pékin avait menacé de prendre des mesures de rétorsion.

Mercredi, la Chine a également ordonné à Voice of America, au New York Times, au Wall Street Journal, au Washington Post et au Time Magazine de déclarer par écrit leur personnel, leurs financements, leurs activités et leurs biens immobiliers dans le pays.

Fin février déjà, trois reporters du Wall Street Journal (WSJ) ont fait l’objet d’une mesure d’expulsion en représailles au titre d’une tribune parue dans le quotidien américain et jugé raciste par Pékin. En pleine épidémie de Covid-19, le régime communiste a mal pris cet article intitulé « La Chine est le véritable homme malade de l’Asie ». Cette expression, apparue au XIXe siècle pour décrire la Chine à l’époque coloniale, est considérée comme offensante dans le pays asiatique.

Source: lemonde.fr

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