Le suicide est l’une des premières causes des décès maternels

 

La grossesse et la maternité sont généralement synonymes de bonheur et de joie intense. Cependant, environ une femme tous les 4 jours décède d’une cause liée à la grossesse, à l’accouchement ou à leurs suites. Santé Publique France et l’Inserm quantifient ce phénomène.

La mort maternelle est un décès qui survient au cours de la grossesse et jusqu’à un an après l’accouchement. Bien que très rare en France, il est nécessaire de disposer d’un indicateur de surveillance de la santé des femmes enceintes et des jeunes mamans, mission dont se charge le Comité national d’experts sur la mortalité maternelle (CNEMM). En effet, 262 femmes sont décédées entre 2013 et 2015 sur le sol français, ce qui représente 87 femmes décédées par an, soit 1 tous les 4 jours environ. Malgré un chiffre qui se stabilise par rapport aux années précédentes et qui se situe dans la moyenne Européenne, le ratio est de 10,8 morts pour 100 000 naissances vivantes. Dans son communiqué de presse datant du 6 janvier, le constat effectué par l’Inserm est effrayant, car plus de la moitié des décès sont « considérés comme potentiellement évitables ».

Il est noté dans le rapport que 13,7 % des morts maternelles ont pour cause les maladies cardiovasculaires. Le suicide devient la deuxième cause de mortalité maternelle, avec un taux de 13,4 %, ce qui représente 35 suicides, soit environ 1 par mois. Les autres pathologies responsables sont l’embolie amniotique pour 11 % des décès, la thrombo-embolie veineuse (caillot) pour 9 % et l’hémorragie obstétricale, qui représente 8 % des décès maternels. Ces dernières étaient la première cause de mortalité maternelle auparavant. D’après l’enquête, « dans 66 % des cas, les soins dispensés n’ont pas été optimaux et 58 % des décès sont considérés comme « évitables » ou « peut-être évitables ». ». Le risque de mortalité maternelle est plus élevé selon l’âge, avec un risque multiplié par 1,9 pour les femmes âgées de 30-34 ans, par 3 pour celles âgées de 35-39 ans, et par 4 à partir de 40 ans. Par ailleurs, les femmes atteintes d’obésité représentent 24,2 % des décès maternels. Le contexte socio-économique, le pays de naissance et le lieu de résidence sont des facteurs qui déterminent le risque de mortalité maternelle.

Pour les auteurs, il est indispensable d’améliorer la prévention, l’organisation des soins et les soins eux-mêmes pour éviter ces décès. Les experts ont formulé « 30 messages-clés à destination des professionnels de santé, mais aussi des femmes et de leur famille et des décideurs ciblant des éléments à améliorer ». Par exemple, l’examen médical ne doit pas se limiter à l’obstétrique, mais doit englober la recherche d’antécédents psychiatriques, addictologiques et d’une éventuelle vulnérabilité sociale. Planifier une prise en charge de la grossesse de manière individuelle est aussi l’un des axes d’amélioration préconisé par le Comité, pour prévenir des risques de complications. 

Le suicide est l’une des premières causes des décès maternels

 

La grossesse et la maternité sont généralement synonymes de bonheur et de joie intense. Cependant, environ une femme tous les 4 jours décède d’une cause liée à la grossesse, à l’accouchement ou à leurs suites. Santé Publique France et l’Inserm quantifient ce phénomène.

 

La nécessité de surveiller la santé maternelle

La mort maternelle est un décès qui survient au cours de la grossesse et jusqu’à un an après l’accouchement. Bien que très rare en France, il est nécessaire de disposer d’un indicateur de surveillance de la santé des femmes enceintes et des jeunes mamans, mission dont se charge le Comité national d’experts sur la mortalité maternelle (CNEMM). En effet, 262 femmes sont décédées entre 2013 et 2015 sur le sol français, ce qui représente 87 femmes décédées par an, soit 1 tous les 4 jours environ. Malgré un chiffre qui se stabilise par rapport aux années précédentes et qui se situe dans la moyenne Européenne, le ratio est de 10,8 morts pour 100 000 naissances vivantes. Dans son communiqué de presse datant du 6 janvier, le constat effectué par l’Inserm est effrayant, car plus de la moitié des décès sont « considérés comme potentiellement évitables ».

 

Les principales causes de décès maternels : les maladies cardiovasculaires et le suicide

Il est noté dans le rapport que 13,7 % des morts maternelles ont pour cause les maladies cardiovasculaires. Le suicide devient la deuxième cause de mortalité maternelle, avec un taux de 13,4 %, ce qui représente 35 suicides, soit environ 1 par mois. Les autres pathologies responsables sont l’embolie amniotique pour 11 % des décès, la thrombo-embolie veineuse (caillot) pour 9 % et l’hémorragie obstétricale, qui représente 8 % des décès maternels. Ces dernières étaient la première cause de mortalité maternelle auparavant. D’après l’enquête, « dans 66 % des cas, les soins dispensés n’ont pas été optimaux et 58 % des décès sont considérés comme « évitables » ou « peut-être évitables ». ». Le risque de mortalité maternelle est plus élevé selon l’âge, avec un risque multiplié par 1,9 pour les femmes âgées de 30-34 ans, par 3 pour celles âgées de 35-39 ans, et par 4 à partir de 40 ans. Par ailleurs, les femmes atteintes d’obésité représentent 24,2 % des décès maternels. Le contexte socio-économique, le pays de naissance et le lieu de résidence sont des facteurs qui déterminent le risque de mortalité maternelle.

 

Une meilleure prise en charge

Pour les auteurs, il est indispensable d’améliorer la prévention, l’organisation des soins et les soins eux-mêmes pour éviter ces décès. Les experts ont formulé « 30 messages-clés à destination des professionnels de santé, mais aussi des femmes et de leur famille et des décideurs ciblant des éléments à améliorer ». Par exemple, l’examen médical ne doit pas se limiter à l’obstétrique, mais doit englober la recherche d’antécédents psychiatriques, addictologiques et d’une éventuelle vulnérabilité sociale. Planifier une prise en charge de la grossesse de manière individuelle est aussi l’un des axes d’amélioration préconisé par le Comité, pour prévenir des risques de complications. 

 

Source: passeportsante.net
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