Gaz, flatulences, ballonnements… quels remèdes ?

Gaz, flatulences, ballonnements… quels remèdes ?

Gaz, flatulences ou pets… Vous serez peut-être étonné d’apprendre que nous en produisons quinze fois par jour en moyenne. Cela peut même aller jusqu’à quarante fois par jour et rester parfaitement normal. Quelle est l’origine des rots ? Comment traiter les flatulences ? Que peuvent révéler des pets trop importants ? Quels aliments peuvent aider à réduire l’émission de gaz ?

Gaz, flatulences, ballonnements... quels remèdes ?
Gaz, flatulences, ballonnements… quels remèdes ?

Qu’est-ce qu’un gaz ?

Marina Carrère d’Encausse et Régis Boxelé expliquent la formation des gaz.

Ballonnements, aérophagie, flatulences… Des sensations désagréables dont on aimerait bien se passer. Et surtout dont on n’ose pas parler.

Après avoir été mâchés et avalés, les aliments passent dans le pharynx, puis l’oesophage. Dans l’estomac, les aliments sont transformés en « bouillie » grâce au brassage mécanique et à l’action des sucs gastriques. La digestion se poursuit dans l’intestin grêle où les villosités intestinales absorbent les nutriments. Chacun des segments de l’intestin est spécialisé dans l’assimilation de nutriments, vitamines et sels minéraux particuliers. Les matières qui n’ont pas besoin d’être absorbées progressent jusqu’au gros intestin. La digestion au niveau du côlon consiste essentiellement en une dégradation microbienne sans véritable utilité pour la nutrition.

Les bactéries présentes dans notre intestin « fermentent » les restes d’aliments et produisent les gaz intestinaux (ou les flatulences). C’est aussi à ce niveau qu’il y a une déshydratation des matières : l’eau est réabsorbée par le côlon. Les matières fécales sont stockées dans le rectum et sont ensuite évacuées grâce au relâchement du sphincter anal…

La production de flatulences par le tube digestif est donc un phénomène tout à fait normal. Certains aliments, qui « fermentent » plus que d’autres dans l’intestin, sont particulièrement susceptibles de provoquer des gaz. Et si le transit intestinal est lent, cela permet aussi aux aliments de fermenter davantage et accentue le phénomène.

L’air ingéré en mangeant ou en buvant des boissons gazeuses, va suivre le même chemin que les aliments et aussi être un facteur d’émission de gaz. Les ballonnements sont généralement la conséquence d’une production en excès de ces flatulences ou d’une constipation.

Coloscopie, un examen à l’intérieur du côlon

Que voit-on par coloscopie ?

Quand le patient se plaintde douleurs intestinales et de gaz, un examen d’endoscopie digestive peut être proposé : il s’agit de la coloscopie. Le médecin va ainsi analyser le côlon de façon fiable, le seul moyen pour repérer les polypes et dépister les cancers du côlon et du rectum.

Le charbon végétal, un remède naturel contre les flatulences

Déjà préconisé par Hippocrate dans l’Antiquité pour purifier l’eau, le charbon végétal est connu pour ses propriétés non pas « absorbantes », mais « adsorbantes ». C’est-à-dire pour sa capacité à capturer, à sa surface, les molécules de gaz ou de liquide qui l’entourent.

Le charbon végétal, vieux remède de grand-mère, a encore sa place dans les pharmacies. Fabriqué à partir de coques de noix de coco, de bois de frêne ou de peuplier, le charbon végétal a la capacité de retenir 100 fois son volume en gaz. « Le charbon va permettre l’adsorption dans un premier temps des gaz. C’est la raison pour laquelle on l’utilise dans les problèmes de flatulences et de ballonnements. Le charbon va également permettre l’adsorption des liquides donc on peut aussi l’utiliser en cas de diarrhée. Enfin, il va permettre l’adsorption des toxines. Dans ce cas, il sera utilisé en cas de gastro-entérite« , explique Catherine Debelmas, pharmacienne.

Il existe plusieurs formes de charbon. La forme la plus ancienne que l’on trouve encore en pharmacie est la forme granulée. Les granulés peuvent être consommés dans de l’eau. Les laboratoires ont également développé d’autres formes. On peut ainsi trouver le charbon sous forme de gélules ou sous forme de capsules.

L’intérêt du charbon, c’est qu’il reste dans le tube digestif et donc ne passe pas dans le sang. Cela peut aussi être un inconvénient si on prend un traitement comme le confirme Catherine Debelmas : « Lorsqu’un médicament est assimilé par voie orale, il doit passer dans le sang pour avoir une action. Comme le charbon est un produit qui adsorbe les produits, il va adsorber les médicaments et donc empêcher leur passage dans le sang : traitement pour le coeur, pour l’hypertension, pour le diabète et aussi les femmes qui prennent une contraception orale… Si ces femmes prennent du charbon en même temps que leur contraception orale, la contraception orale n’aura pas d’effet« . D’où l’intérêt de respecter le délai de deux heures entre la prise d’un médicament et celle de charbon végétal, sous peine de voir sa famille s’agrandir.

Réduire les symptômes avec l’hypnose

Pour réduire les symptômes de ballonnements, de gaz et de maux de ventre qui sont souvent le quotidien des personnes souffrant de maladies digestives comme le syndrome de l’intestin irritable ou la rectocolite hémorragique, les médecins utilisent de plus en plus l’hypnose. Une méthode douce validée par l’Inserm en 2015 qui a reconnu son intérêt thérapeutique pour le traitement des maladies digestives.

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Source: Allodocteurs.fr
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