Gamme de médicament COMPRALGYL

Mise à jour : Vendredi 13 Octobre 2017

Famille du médicament :

Antalgique associant du paracétamol et un opiacé

13/10/2017 : ce médicament est en arrêt de commercialisation. Il n’est plus disponible en pharmacie ou ne le sera bientôt plus.

Si vous devez prendre ce médicament, parlez-en à votre médecin ou à votre pharmacien qui pourront vous conseiller un autre traitement.

Le document ci-dessous représente la dernière fiche publiée par Vidal concernant ce médicament et ne préjuge en rien des évolutions ayant pu survenir postérieurement à cette publication.

Dans quel cas le médicament COMPRALGYL est-il prescrit ?

Ce médicament contient deux antalgiques : le paracétamol, qui empêche la transmisssion de la douleur, et un opiacé (la codéine). L’effet antalgique de la codéine est dû à sa transformation en morphine au niveau du foie. Il renforce l’action du paracétamol en agissant sur la perception de la douleur par le cerveau.

Il est utilisé dans le traitement de la douleur, lorsque celle-ci n’est pas soulagée par d’autres antalgiques utilisés seuls.

Présentations du médicament COMPRALGYL

COMPRALGYL 400 mg/20 mg : comprimé sécable ; boîte de 16
Sur ordonnance (Liste I)

Composition du médicament COMPRALGYL

p cp
Paracétamol 400 mg
Codéine phosphate 20 mg
Lactose +

Contre-indications du médicament COMPRALGYL

Ce médicament ne doit pas être utilisé dans les cas suivants :

  • maladie grave du foie ;

  • asthme et insuffisance respiratoire ;

  • personne connue comme étant métaboliseur ultrarapide (personne dont l’activité des enzymes impliquées dans le métabolisme des médicaments est excessive) ;

  • enfant de moins de 18 ans après une ablation des végétations ou des amygdales dans le cadre d’une apnée du sommeil ;

  • enfant de moins de 15 ans ;

  • allaitement.

Attention

Le paracétamol est présent seul ou en association avec d’autres substances dans de nombreux médicaments : assurez-vous de ne pas prendre simultanément plusieurs médicaments contenant du paracétamol, car une prise conjointe entraîne un risque de surdosage qui peut être toxique pour le foie.

La codéine est transformée partiellement en morphine par le foie sous l’influence d’une enzyme. Chez certaines personnes (environ 1 à 6 % de la population blanche), l’activité de cette enzyme est augmentée avec pour conséquence un risque accru d’effets indésirables parfois graves. Chez d’autres (environ 7 % de la population blanche), cette enzyme est absente avec pour conséquence un moindre effet antalgique de la codéine. Si vous constatez un soulagement insuffisant ou des effets indésirables gênants (confusion, difficulté à respirer), n’hésitez pas à en parler avec le médecin qui a prescrit ce médicament.

La prise prolongée à forte dose de codéine peut entraîner un risque de dépendance.

Des précautions sont nécessaires en cas d’hypertension intracrânienne, de toux grasse, chez les personnes âgées et chez les personnes ayant subi une ablation de la vésicule biliaire.

Évitez la prise de boissons alcoolisées pendant le traitement.

Attention : conducteurCe médicament peut induire une somnolence, parfois intense chez certaines personnes. Cette somnolence peut être augmentée par la prise d’alcool ou d’autres médicaments sédatifs. La conduite et l’utilisation de machines dangereuses sont fortement déconseillées, surtout dans les heures qui suivent la prise du médicament.

Interactions du médicament COMPRALGYL avec d’autres substances

Ce médicament peut interagir avec ceux qui contiennent de la nalbuphine, de la buprénorphine ou de la pentazocine : risque de diminution de l’effet antalgique.

Informez par ailleurs votre médecin ou votre pharmacien si vous prenez des sédatifs.

Fertilité, grossesse et allaitement

Grossesse :

L’utilisation ponctuelle de ce médicament est possible pendant la grossesse sur avis médical. Signalez à l’obstréticien la prise de ce médicament en fin de grossesse : risque d’insuffisance respiratoire chez le nouveau-né en cas d’utilisation de codéine à forte dose avant l’accouchement ou risque de syndrome de sevrage en cas de traitement régulier, même à faible dose, en fin de grossesse. Ces risques peuvent être prévenus par une surveillance et un éventuel traitement adapté.

Allaitement :

Ce médicament passe dans le lait maternel. Le passage de la codéine dans le lait maternel est faible aux doses usuelles, mais des effets toxiques pour le nourrisson ont été observés dans de très rares cas. En conséquence, ce médicament est contre-indiqué pendant l’allaitement.

Mode d’emploi et posologie du médicament COMPRALGYL

Les comprimés doivent être avalés avec un peu d’eau. Ils peuvent être pris au cours ou en dehors des repas.

Respecter un intervalle minimal de 4 heures entre 2 prises. En cas d’insuffisance rénale, l’intervalle entre 2 prises doit être au minimum de 8 heures.

Posologie usuelle :

  • Adulte : 1 ou 2 comprimés, à renouveler si nécessaire toutes les 6 heures, sans dépasser 6 comprimés par jour. Chez la personne âgée, la posologie initiale est généralement réduite de moitié.

Conseils

Comme tous les antalgiques, ce médicament est généralement plus efficace pour prévenir la douleur que pour la calmer. Dans le traitement des douleurs chroniques, il est préférable de prendre ce médicament à intervalles réguliers sans attendre que la douleur s’installe.

Cet antalgique contenant de la codéine est destiné à être utilisé en deuxième intention, lorsque l’aspirine, l’ibuprofène ou le paracétamol, utilisés seuls, sont insuffisamment efficaces. Il peut néanmoins être utilisé d’emblée dans le traitement des douleurs fortes.

Ce médicament peut retarder un diagnostic en masquant la douleur ; ne le prenez pas sans l’avis de votre médecin, ne le conseillez pas à un proche.

Effets indésirables possibles du médicament COMPRALGYL

Liés à la codéine :

  • constipation, somnolence, nausées, vomissements, sensation de vertiges et, plus rarement, allergie (démangeaisons, urticaire, rougeur cutanée), bronchospasme, ralentissement de la respiration. Ces effets indésirables peuvent être plus marqués chez certaines personnes (voir Attention) ;

  • douleur abdominale aiguë (spasmes du sphincter d’Oddi) chez les personnes qui n’ont plus de vésicule biliaire ;

  • en cas de traitement prolongé à fortes doses : risque de dépendance et de syndrome de sevrage en cas d’arrêt brutal.

Liés au paracétamol : rare réaction allergique.

Laboratoire Gifrer Barbezat
Source: eurekasante.vidal.fr
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