Dry January : 6 bonnes raisons de se lancer cette année
31% des Français ont une consommation d’alcool excessive, 17% boivent davantage depuis la crise sanitaire. Et si vous profitiez du « dry january » pour vous interroger sur les effets d’un janvier sans alcool sur votre santé.
Originaire du Royaume-Uni, le mouvement « Dry January » (devenu « défi de janvier » en France) propose quelque chose très simple : il s’agit de ne pas boire une goutte d’alcool durant tout le mois de janvier. Attention : la bière avec les potes, le cidre qui accompagne la galette, comptent aussi !
Malgré le refus du gouvernement de soutenir le « Janvier sobre » (notamment sous la pression des représentants de la filière viticole), de nombreuses associations – comme l’ANPAA (Association nationale de prévention en alcoologie et addictologie), La Ligue Contre le Cancer, la SFA (Société Française d’Alcoologie) ont décidé depuis deux ans de soutenir cet événement. En outre, en ce mois de janvier 2022,et pour la première fois, 5 grandes villes françaises (Grenoble, Lyon, Nantes, Brest et Toulouse) se sont engagées dans la campagne et rejoint le mouvement!
L’objectif n’est pas d’interdire de boire de l’alcool, mais de « faire une pause dans notre consommation », ce qui permet de « faire le point » et peut-être de « changer notre manière de consommer », expliquent les organisateurs du « Défi de janvier« .
41 000 décès par an dus à l’alcool
Comme le rappelle La ligue nationale contre le cancer, « alors que l’alcool est le 2ème facteur de risque de cancers évitables (voies aérodigestives supérieures, œsophage, foie, sein et côlon) etentraîne plus de 41000 décès par an en France, la consommation d’alcool est dangereusement banalisée ». Près de 9 Français sur 10 déclarent boire (86%) et 31% d’entre euxdépassent les seuils recommandés parSanté Publique France. Enfin, 17% reconnaissent boire plus aujourd’hui qu’avant la crise sanitaire.
#LeDéfiDeJanvier 2022 – J3
Risques liés à la consommation #alcool pour la santé au cours de la vie ↗️ avec la quantité
▶️ RECOS pour limiter les risques :
– ne pas consommer + de 10 STANDARD/semaine et pas + de 2 STANDARD/jour
– avoir des jours 0 consommation/semaine pic.twitter.com/jUzCBHdd6e— Fédération Française d’Addictologie (@FFAddictologie) January 3, 2022
Pourquoi devrait-on se lancer ? Voici 5 bonnes raisons pour vous convaincre :
1- Vous économisez de l’argent
Car l’alcool, ça coûte cher : d’après le CNIV, les ménages français consacrent environ 17 % de leur budget aux liquides alcoolisés consommés à la maison – ça ne tient pas compte des consommations au restaurant ! Les vins pèsent ainsi pour 30 % de ces dépenses contre 23 % pour les spiritueux et 10 % pour la bière. Le budget moyen annuel de vins pour la consommation à domicile s’élevait (en 2016) à 202,7 euros. De quoi s’offrir un joli week-end, ou renouveler la garde-robe des enfants…
2 – Vous améliorez votre santé
D’après une étude publiée par l’Université du Sussex (Royaume-Uni) en janvier 2019, il suffirait d’un seul mois sans alcool pour retrouver un sommeil de qualité (pour 71 % des participants) et une jolie peau (54 %), ainsi que perdre du poids (58 %). Pour rappel, le nombre de décès liés à la consommation d’alcool en France avoisine les 50 000, soit près de 10 % de la mortalité toutes causes confondues…
3 – Vous faites barrage au le cancer
Chaque année dans le monde, l’alcool serait responsable de (minimum) 4 % des nouveaux cas de cancers, selon la Fondation contre le cancer. Il existe notamment un risque plus élevé de cancer du sein, de la bouche, de la gorge, de l’œsophage, de l’estomac, du côlon et du rectum… à partir d’une seule boisson par jour !
4 – Vous avez une relation plus saine avec l’alcool
Sans forcément parler d’addiction, 5 millions de Français auraient des difficultés médicales, psychologiques ou sociales en relation avec l’alcool. Ça tombe bien : selon l’étude de l’Université du Sussex citée plus haut, 71% des participants ont compris qu’ils n’avaient pas besoin d’alcool pour s’amuser, 82 % ont mieux compris leur relation avec la boisson et 80 % ont eu l’impression d’avoir davantage de contrôle sur leur consommation… tout ça grâce au « Janvier sobre ».
5 – Vous retrouvez la vue et l’odorat
C’est prouvé : à partir de 1 à 2 verres d’alcool standards, le goût et l’odorat ont tendance à perdre en acuité – et c’est encore pire chez les fumeurs ! Dry January, c’est donc l’occasion de retrouver pleinement ses 5 sens… et (pourquoi pas) de se remettre à la cuisine ?
VIDEO TOPSANTE TV : le témoignage de Laurence Cottet, présidente de « Janvier sobre »
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