Dr Google à votre service!

14 décembre 2006 – Il ne faudrait pas s’étonner que les médecins consultent de plus en plus Google avant de poser leur diagnostic. Le populaire engin de recherche serait en effet un outil fort utile pour les aider notamment à diagnostiquer les maladies rares.

C’est ce qui ressort d’une recherche effectuée par deux médecins australiens1 qui ont interrogé Google en se servant de 26 études de cas publiées en 2005 dans le réputé New England Journal of Medicine (NEJM).

Les chercheurs ont soumis, au moteur de recherche, de trois à cinq mots-clés qui portaient sur les symptômes de chacune des 26 maladies décrites dans la publication. Les trois diagnostics qui leur étaient le plus souvent proposés étaient alors conservés. Ces résultats étaient ensuite comparés aux diagnostics émis par le NEJM.

Résultat : Google a proposé les bons diagnostics dans 58 % des cas. Il s’est montré plus précis pour les maladies à symptôme unique. Mais, les auteurs de l’étude estiment qu’il s’est également avéré utile pour identifier des maladies plus difficiles à diagnostiquer.

Un outil incontournable pour les médecins…

Expert en informatique médicale, le Dr André Simard estime que Google est en voie de devenir un outil incontournable pour les médecins « parce qu’il donne accès à suffisamment de renseignements pertinents pour aider à poser un diagnostic ».

Selon lui, l’avantage de Google et d’autres sources offertes sur Internet est la mise en réseau de l’information et son accessibilité en temps réel. « Il y a 15 ou 20 ans, on s’appuyait sur des banques de données qui exigeaient des mises à jour régulières », dit-il.

Et que dire du taux de réussite de 58 % de Google? « En médecine, une marge d’erreur de 42 %, c’est catastrophique! Mais ce que Google a de particulier, c’est qu’il parvient à donner de bonnes pistes même pour des maladies rares », affirme le Dr Simard.

Selon lui, il appartiendra toujours au médecin de poser le diagnostic. « On n’en est qu’aux premiers balbutiements de l’utilisation d’Internet par les médecins, mais ce sera toujours à eux de mesurer le poids relatif des réponses qu’ils obtiennent, que ce soit à l’aide de Google ou de toute autre source », indique-t-il.

Et les patients?

Par ailleurs, le recours à Google par les patients revêt, lui aussi, un bon côté. « Les gens informés sont en meilleure situation pour prendre une décision et ils s’engagent plus à fond dans les traitements », soutient le Dr André Simard.

Mais, d’après lui, la prudence est de mise : « Sur Internet, on retrouve aussi des données incomplètes ou des renseignements dont les sources ne sont pas fiables qui risquent de nuire au diagnostic ou aux solutions que proposera le médecin. »

 

Martin LaSalle – PasseportSanté.net

 

Réagissez à cette nouvelle sur notre Blogue.

 

1. Tang H, Ng JH, Googling for a diagnosis–use of Google as a diagnostic aid: internet based study, British Medical Journal, 2 décembre 2006, Vol. 333, No 7579, 1143-5.

14 décembre 2006 – Il ne faudrait pas s’étonner que les médecins consultent de plus en plus Google avant de poser leur diagnostic. Le populaire engin de recherche serait en effet un outil fort utile pour les aider notamment à diagnostiquer les maladies rares.

C’est ce qui ressort d’une recherche effectuée par deux médecins australiens1 qui ont interrogé Google en se servant de 26 études de cas publiées en 2005 dans le réputé New England Journal of Medicine (NEJM).

Les chercheurs ont soumis, au moteur de recherche, de trois à cinq mots-clés qui portaient sur les symptômes de chacune des 26 maladies décrites dans la publication. Les trois diagnostics qui leur étaient le plus souvent proposés étaient alors conservés. Ces résultats étaient ensuite comparés aux diagnostics émis par le NEJM.

Résultat : Google a proposé les bons diagnostics dans 58 % des cas. Il s’est montré plus précis pour les maladies à symptôme unique. Mais, les auteurs de l’étude estiment qu’il s’est également avéré utile pour identifier des maladies plus difficiles à diagnostiquer.

Un outil incontournable pour les médecins…

Expert en informatique médicale, le Dr André Simard estime que Google est en voie de devenir un outil incontournable pour les médecins « parce qu’il donne accès à suffisamment de renseignements pertinents pour aider à poser un diagnostic ».

Selon lui, l’avantage de Google et d’autres sources offertes sur Internet est la mise en réseau de l’information et son accessibilité en temps réel. « Il y a 15 ou 20 ans, on s’appuyait sur des banques de données qui exigeaient des mises à jour régulières », dit-il.

Et que dire du taux de réussite de 58 % de Google? « En médecine, une marge d’erreur de 42 %, c’est catastrophique! Mais ce que Google a de particulier, c’est qu’il parvient à donner de bonnes pistes même pour des maladies rares », affirme le Dr Simard.

Selon lui, il appartiendra toujours au médecin de poser le diagnostic. « On n’en est qu’aux premiers balbutiements de l’utilisation d’Internet par les médecins, mais ce sera toujours à eux de mesurer le poids relatif des réponses qu’ils obtiennent, que ce soit à l’aide de Google ou de toute autre source », indique-t-il.

Et les patients?

Par ailleurs, le recours à Google par les patients revêt, lui aussi, un bon côté. « Les gens informés sont en meilleure situation pour prendre une décision et ils s’engagent plus à fond dans les traitements », soutient le Dr André Simard.

Mais, d’après lui, la prudence est de mise : « Sur Internet, on retrouve aussi des données incomplètes ou des renseignements dont les sources ne sont pas fiables qui risquent de nuire au diagnostic ou aux solutions que proposera le médecin. »

 

Martin LaSalle – PasseportSanté.net

 

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1. Tang H, Ng JH, Googling for a diagnosis–use of Google as a diagnostic aid: internet based study, British Medical Journal, 2 décembre 2006, Vol. 333, No 7579, 1143-5.

Source: passeportsante.net
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