Coronavirus: le gouvernement reconnait des erreurs à dose homéopathique

POLITIQUE – Critiqué notamment pour son arrogance, l’exécutif a longtemps promis de “changer de méthode”. La crise sanitaire exceptionnelle déclenchée par la pandémie de Covid-19 lui aura au moins permis d’infléchir le ton. Au compte-gouttes, le gouvernement s’autoadministre en effet depuis quelques jours des leçons d’humilité, allant même jusqu’à reconnaître –non sans mal– des erreurs.

“On ne fait sans doute pas tout parfaitement, car on ne sait pas tout. Mais chaque jour, on essaie de corriger les erreurs que l’on a faites la veille”, a reconnu Emmanuel Macron auprès du JDD, le 21 mars. Une autocritique, certes timide, mais à l’opposé des petites phrases blessantes qui ont fait sa marque de fabrique. Dans la continuité de son mentor en politique, Sibeth Ndiaye a dû également concéder que “l″erreur est humaine” après avoir affirmé que le corps enseignant “ne travaille pas” pendant le confinement. Il aura fallu attendre la crise du coronavirus pour que la porte-parole du gouvernement admette avoir prononcé “une formule complètement débile et tout à fait maladroite”, comme le montre notre montage vidéo

“Inacceptable pour les soignants”

La pénurie de masques de protection a aussi poussé des membres du gouvernement à formuler une sorte de mea culpa.“Une des choses que nous avons apprise avec les premiers cas, c’est que la consommation de masques est absolument considérable et supérieure à ce que nous pensions avant le début de la crise”, a ainsi déclaré Édouard Philippe, ce lundi 23 mars au 20h de TF1.

“Sur les difficultés que nous affrontons avec les masques de protection, c’est inacceptable pour les soignants”, s’est désolé Olivier Véran deux jours plus tard sur France 5. Mais le ministre de la Santé a immédiatement précisé qu’il ne s’exprimait pas en tant que ministre. “Je le ressens moi-même comme soignant. Cette fois-ci, je mets la blouse blanche quelques secondes”, a expliqué le neurologue de formation.

Interpellé à propos du sous-financement des hôpitaux publics, Bruno Le Maire a juré avoir “pris conscience” de la situation et promis d”‘ajuster les choses”, le 18 mars sur France 5. Confirmant l’engagement de son ministre de l’Économie, le chef de l’État a annoncé une semaine plus tard le lancement d’un “plan massif d’investissement” pour les hôpitaux. Au passage, Emmanuel Macron a reconnu avoir agi jusque-là “pas suffisamment vite”, ni “suffisamment fort”, en écho aux propos contraires qu’il tenait encore récemment.

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Source: huffingtonpost.fr

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