Comment les super-héros Marvel vieilliraient-ils ? Le cas Tony Stark, alias Iron Man

Des chercheurs se sont projetés dans le futur de super-héros Marvel pour établir leurs trajectoires de vieillissement en fonction de leur état de santé, de leur personnalité et de leurs comportements et habitudes, personnelles et en groupe.

Sculptures Avengers exposée à Hong Kong

Sculptures exposées à Hong Kong (Chine) en mai 2019 à l’occasion de la sortie du film Avengers: Endgame

Lok Mickey / Imaginechina / Imaginechina via AFP

Impossible de le nier, les super-héros et super-héroïnes sont de nos jours particulièrement à la mode. Ils touchent un très large public, et ce notamment grâce aux films des studios Marvel et leur fameux univers cinématographique. On pense notamment au film Avengers: Endgame sorti en 2019, qui a généré près de 85 millions d’entrées au cinéma à l’échelle mondiale.

Les personnages principaux de ces films, dont les aventures rocambolesques sont montrées à l’écran, n’appartiennent décidément pas au commun des mortels : entre les voyages dans l’espace des Gardiens de la Galaxie, la magie de Wanda Maximoff et du Dr. Stephen Strange, et des capacités physiques bien souvent hors du commun, on en oublierait presque qu’une grande partie d’entre elles et eux sont, au moins initialement, des êtres humains comme vous et moi. 

La question du vieillissement et la magie du multivers

Des chercheurs de l’Université du Queensland (Australie) se sont posé une question pour le moins originale : comment les super-héros Marvel vieilliraient-ils, compte tenu de leur état de santé général mais également de leurs personnalités et comportements respectifs ? Ils ont décidé de se projeter ainsi dans le futur des principaux Avengers, en se basant sur le matériel fourni par les films. Leurs résultats ont été publiés dans l’édition de Noël du British Medical Journal (BMJ). 

Bien sûr, pour éviter tout risque de spoiler, il faut partir du principe qu’aucun d’entre elles et eux ne décède au cours de ses péripéties, mettant ainsi fin à tout espoir de vieillissement. Si vous préférez, dites-vous que cette projection a lieu dans un univers parallèle où tout le monde est en vie. La magie du multivers. 

Les aspects positifs du métier de super-héros

Les super-héros et super-héroïnes pratiquent ce qu’on peut appeler une activité physique régulière, une habitude comportementale associée à un vieillissement sain. Leur métier va de pair avec des affrontements particulièrement intenses au cours desquels ils et elles font preuve d’une grande endurance : comme le dit Steve Rogers, « I can do this all day ». On les voit notamment souvent debout, qu’ils et elles soient statiques ou faisant les cent pas en réfléchissant à un plan d’action pour sauver la planète : un mode de vie peu sédentaire aide également à rester en bonne santé.

En parallèle, les chercheurs australiens mettent en avant « l’engagement social » des Avengers, à savoir le fait que l’équipe présente une forte cohésion, notamment associée à un risque plus faible de développer des troubles cognitifs comme une démence en vieillissant. Leur « état d’esprit généralement positif et optimiste » ainsi que leur « résilience psychologique » et leur détermination à atteindre leur objectif sont également nombre de facteurs que les études sur le sujet lient à un vieillissement sain.

Le revers de la médaille

Pour autant, des aspects non-négligeables du métier viennent contrebalancer ces points positifs, le plus évident d’entre eux étant le risque permanent d’encourir de graves blessures physiques, voire même de passer l’arme à gauche. Entre autres, les nombreuses chutes et coups à la tête subis par ces protagonistes augmentent considérablement leur risque de développer démence ou maladie d’Alzheimer. 

Leur exposition fréquente à des environnements bruyants, comme un champ de bataille ou le crash d’un vaisseau spatial, les rends plus susceptibles de perdre progressivement leurs facultés auditives, ce qui peut mener par la suite à d’autres troubles cognitifs sévères. 

L’étude de cas de Tony Stark

Les auteurs de l’étude se sont projetés dans le futur de certains Avengers, leur dressant un « bilan de santé » personnalisé. L’un d’entre eux n’est autre que Tony Stark, également connu sous le nom d’Iron Man. Issu d’un milieu socioéconomique particulièrement aisé, Tony Stark a facilement accès à des soins de qualité sur sa planète d’origine, un facteur essentiel à un vieillissement en bonne santé. 

En revanche, le génie, milliardaire, playboy, philanthrope a connu plusieurs problèmes cardiaques au fil de ses aventures : un morceau de métal s’est logé près de son coeur suite à une explosion, il a frôlé la mort empoisonné par le métal dont est fait le réacteur dans sa poitrine, on lui a implanté un coeur artificiel, et il a ponctuellement présenté des symptômes pouvant signaler une potentielle crise cardiaque.  

Par ailleurs, « on ignore si son armure lui offre une protection suffisante aux changements gravitationnels et à l’exposition aux radiations lors des ses occasionnelles incursions dans l’espace », qui pourraient avoir de sérieuses répercussions sur la santé physique du PDG de Stark Industries, par exemple en augmentant considérablement son risque de développer de l’ostéoporose ou un cancer en vieillissant. Il reste, après tout, un être humain au corps absolument normal sous son armure surpuissante. 

L’inventeur souffre également d’un sévère trouble de stress post-traumatique, qui provoque chez lui plusieurs attaques de paniques et crises d’angoisse. Un bilan peu joyeux, donc, pour cette projection dans le futur du super-héros, qui n’est pas le métier idéal pour rester en bonne santé tout au long de sa vie.  

Source: Sciencesetavenir.fr
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