Chili : l’observatoire ALMA reprend ses activités après une cyberattaque

L’attaque du 29 octobre contre les systèmes informatiques de l’ALMA avait touché divers serveurs et ordinateurs opérationnels critiques.

ALMA

Antennes de l’observatoire astronomique ALMA, situé dans le désert d’Atacama, au Chili

AFP/Archives – ALBERTO PENA

Le télescope spatial ALMA, situé dans les Andes chiliennes, a repris ses activités près de deux mois après une cyberattaque qui avait suspendu ses activités d’exploration de l’univers, a annoncé le 21 décembre 2022 l’observatoire. « La reprise des observations scientifiques était notre priorité absolue après l’attaque« , a déclaré le directeur de l’ALMA, Sean Dougherty.

Une attaque qui a eu de nombreuses répercussions 

L’attaque du 29 octobre contre les systèmes informatiques de l’ALMA a touché divers serveurs et ordinateurs opérationnels critiques, a indiqué l’observatoire dans un communiqué publié le 19 décembre sur un site Web provisoire. Elle a forcé la suspension des observations astronomiques, limité ses services de messagerie et mis hors ligne son site Web. L’incident fait l’objet d’une enquête de la police chilienne.

M. Dougherty a expliqué que tous les systèmes critiques de l’observatoire, tels que le contrôle du télescope, les archives et le processeur de données, ont été testés à plusieurs reprises avant que les observations puissent reprendre. « Après la récupération des systèmes informatiques, il a fallu un travail énorme pour effectuer les tests complets« , a-t-il souligné.

Un outil puissant

Le Atacama Large Millimeter/submillimeter Array (ALMA), le télescope le plus puissant au monde pour l’observation des gaz et poussières moléculaires, étudie les éléments constitutifs des étoiles, des systèmes planétaires, des galaxies et de la vie elle-même. Il compte 66 antennes, situées à plus de 5.000 mètres d’altitude, sur le plateau de Chajnantor, dans le désert d’Atacama, un des endroits les plus secs de la planète.

Le complexe, qui a commencé à explorer l’Univers en 2011, a collaboré en avril dernier à la découverte de la galaxie candidate la plus lointaine jamais détectée, située à 13,5 milliards d’années-lumière. ALMA emploie environ 300 experts, dont 40 ingénieurs et techniciens informatiques en charge de ses puissants ordinateurs, serveurs, systèmes de stockage de données et écrans.

Source: Sciencesetavenir.fr
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