Une étude montre que cacher ses accomplissements aux autres afin de les protéger a des conséquences comportementales, relationnelles et émotionnelles néfastes. Un sentiment « paternaliste » en serait la cause.
Une étude de l’Université de Chicago montre que cacher ses réussites a des conséquences relationnelles, comportementales et émotionnelles néfastes.
Faut-il cacher ses réussites personnelles ou professionnelles afin d’éviter de paraître vaniteux ? Une étude de l’Université de Chicago (Etats-Unis) nous donne une réponse claire : non, car cela nuit à nos relations.
82% de la population cachent leurs succès
Sarah vient d’obtenir une promotion à son travail. Lorsqu’elle rencontre son amie Chloé, elle hésite à le lui dire. En effet, Chloé n’est pas heureuse sur son lieu de travail et peine à se faire augmenter. Alors Sarah lui cache cette bonne nouvelle pour éviter que celle-ci soit jalouse ou mal à l’aise. Cette étude montre que la décision de Sarah était pourtant la mauvaise, et cela pour plusieurs raisons.
Il est parfois difficile de savoir si une information vaut la peine d’être partagée. D’un côté, partager nos accomplissements permet de donner une bonne impression de nos compétences et permet de resserrer les liens avec nos interlocuteurs en partageant une information personnelle. D’un autre côté, partager cette information pourrait créer de la jalousie, engendrer une comparaison sociale néfaste ou donner l’impression d’être vaniteux. En conséquence, nous vacillons entre partager nos accomplissements et les cacher. Les chiffres nous montrent que 82% de la population se souvient avoir caché des réussites à quelqu’un d’autre au moins une fois dans sa vie.
Les relations s’en retrouvent négativement impactées
L’étude de l’Université de Chicago publiée dans le Journal of Personality and Social Psychology a testé les réactions de paires d’individus dont la relation pouvait varier : connaissances, amis, collègues, amants ou membres de la même famille. La première personne A remplissait un questionnaire dans lequel il lui était demandé d’écrire un succès récent. La deuxième personne B recevait ensuite cette information avec un message qui stipulait que la personne A voulait ou ne voulait pas partager cette information. Ce message était généré au hasard, indépendamment du vrai souhait de la personne A. La personne B devait ensuite répondre à une série de questions à propos de ses émotions et impressions. Un deuxième cadre mesurait les mêmes informations dans un environnement de travail : des collègues devaient partager ou cacher leurs succès. Finalement, un troisième cadre mesurait les réactions de participants qui recevaient un message Facebook public ou privé qui divulguait ou cachait l’accomplissement d’un ami.
Dans tous les cas, les réactions des personnes cibles étaient les mêmes