Bipolaires: les malades mieux pris en charge

Bipolaires: les malades mieux pris en charge

Bipolaires: les malades mieux pris en charge
C’est une maladie complexe et déroutante que la médecine ne parvient pas à guérir. Mais elle sait de mieux en mieux la stabiliser, permettant à 90% des patients de mener une vie normale.
C’est une maladie complexe et déroutante que la médecine ne parvient pas à guérir. Mais elle sait de mieux en mieux la stabiliser, permettant à 90% des patients de mener une vie normale.

Caractérisés par une alternance de phases maniaques (exaltation) et dépressives, les troubles bipolaires affectent environ 2% de la population. Si les symptômes se manifestent volontiers à l’adolescence, ils se déclarent parfois après 50 ans, à la suite d’une maladie (tumeur, lésion, vasculaire, hyperthyroïdie…) ou d’un traitement (corticoïdes, antidépresseurs…). Les symptômes sont les mêmes: des périodes d’euphorie pouvant mener à des actions inconsidérées (hyperactivité, dépenses excessives) suivies d’une grande fragilité pouvant mener au suicide. Pour autant, en se soignant bien, neuf patients sur dix peuvent gommer ces excès. 

• Des traitements performants

Les médicaments, et en première ligne les thymorégulateurs (lithium), sont souvent efficaces si les traitements sont bien suivis. Différents formes de neurostimulation peuvent aussi être proposées. La psychothérapie est également importante, qu’il s’agisse de thérapie comportementale, d’inspiration analytique ou de thérapie familiale. « La maladie prend de multiples formes, nous devons personnaliser les soins », précise le Dr Christian Gay, psychiatre, cofondateur de l’association France Dépression, qui préconise une prise en charge globale, incluant par exemple techniques de relaxation, yoga ou médiation. 

• Le rôle clé de l’entourage

Les personnes bipolaires, hypersensibles et originales, ne sont pas faciles à vivre. Pour les proches, l’équilibre est délicat à trouver: ne pas se transformer en vigile ni infantiliser le malade, mais l’inciter à contacter son médecin si certains signes inquiètent. L’entourage peut aider si certains signes inquiètent. L’entourage peut aider à limiter les « détonateurs » des crises par l’instauration d’un rythme de vie régulier incluant de l’exercice physique pour évacuer le stress, la planification des vacances et invitations, et l’apaisement des conflits. Eviter alcool, excitants, carences en sommeil et stress limite et hospitalisations. 

• Déjouer les pièges de la maladie

La psychoéducation est indispensable pour accepter et contrôler la maladie. En quelques séances, le patient et ses proches apprennent à identifier les signes précoces d’alerte et la conduite à suivre. Ils comprennent aussi le besoin de traitement même quand tout semble aller bien. C’est la clé de la réussite. 

• Enquête de santé sur France 5: « Sommes-nous tous bipolaires »

Certains dépressifs seraient-ils en fait bipolaires? A l’inverse, l’étiquette n’est-elle pas posée trop vite sur des personnes changeant d’humeur ? Enquête de santé présente des témoignages de malades et lève le voile sur cette maladie mentale fréquente et mal connue. Michel Cymes, Marina Carrère d’Encausse et Benopît Thévenet répondront aux questions des téléspectateurs posées par e-mail sur www.allodocteurs.fr, par SMS au 41555 ou sur Twitter: #santef5.
– Le mercredi 7 février 2018, à 20h50, sur France 5.

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Source: Notretemps.com
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