Film “Ça“ : mais pourquoi avons-nous peur des clowns  ?

Les personnages à l’apparence humaine, mais dont les traits sont légèrement déformés, réveilleraient en nous une peur profonde.

Film “Ça“ : mais pourquoi avons-nous peur des clowns ?

« J’ai un gros nez rouge, deux traits sous les yeux, un chapeau qui bouge, un air malicieux »… qui suis-je ? Vous l’avez deviné : le clown. Censé faire rire les enfants avec son air loufoque et ses blagues rigolotes, il a pourtant de quoi provoquer une réaction de peur lorsqu’on change le contexte. Certaines personnes souffrent d’une crainte incontrôlée, appelée coulrophobie (même s’il ne s’agit pas d’une phobie reconnue scientifiquement), dès qu’ils aperçoivent un de ces personnages.

C’est sur cette peur terrifiante que se base d’ailleurs le scénario du film Ça, sorti en salles le mercredi 20 septembre 2017, et inspiré du roman du même nom écrit par Stéphan King, publié en 1986. D’autres personnages de films, de séries et de livres ont également surfé sur la vague de la coulrophobie. Mais d’où est née la peur des clowns ?

Une démarche suspecte 

La « vallée dérangeante » est un phénomène théorisé par le roboticien japonais Masahiro Mori en 1970, selon lequel une apparence humaine légèrement déformée serait très dérangeante. Il s’agirait d’un réflexe fondamental, explique le Guardian dans un article d’octobre 2016, qui puise sa source dans la peur de la mort et des cadavres, car un visage mort ressemble à un visage normal, mais un peu déformé. Ce réflexe servirait à nous en éloigner pour éviter les maladies.

Les êtres humains sont également sensibles à la façon dont un corps est formé et comment il bouge. Un clown a donc une démarche « suspecte » et une forme assez curieuse. De quoi éveiller tous nos signaux d’alerte subconscients, notamment chez les enfants. Et puisque les phobies ont tendance à se transmettre d’une génération à l’autre, nous risquons de voir encore beaucoup de personnages au nez rouge venir hanter nos écrans et nos nuits.

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Source: SanteMagazine.fr
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